J’ai retrouvé un essai que j’ai esquissé le 4 mai 1997...

L’amour n’est pas ce que l’on croit.
L’amour est une chose dure, acérée, tranchante.
C’est un état éphémère, tout en puissance.
Bref, violent, passionné.

Ce n’est pas un bonbon ou un chocolat que l’on peut croquer et laisser fondre lentement ensuite, goûter à sa saveur et en reprendre un autre.

Non.

On a juste le temps de s’apercevoir de quelque chose de nouveau, d’intense, de beau.

Juste le temps de pouvoir goûter à la saveur amère du souvenir.

Juste un instant, pur, vibrant, lumineux.
Comme un cristal taillé de mille facettes où l’envie de se perdre dans ses reflets est mêlée de la peur de ne pouvoir en revenir.

Et comme un cristal, cassant.

Car quelque soit l’endroit où l’on porte ensuite son regard, on aura toujours un sentiment de manque, comme si quelque chose de fragile, de précieux, était définitivement détruit en nous. Comme si nos yeux ayant contemplés un instant de trop le soleil, et que tout nous paraisse alors ombres et lignes fuyantes.

Alors écoutez un prince déchu, un homme ayant cru aimer, un homme meurtri, seul.

Ecoutez.

Vivez et aimez, mais comme vous ne vivrez qu’une seule fois, n’aimez qu’une seule fois.

Une seule fois.

P.-S.

Cela a eu une profonde signification il y a presque 10 ans, mais aujourd’hui, le temps a fait son oeuvre...
Et j’ai appris, la vie m’a appris.
Appris que l’on a aimé, que l’on peut aimer, et que l’on aimera à nouveau.


Photo : Xavier Moulia.