Fustiger les managers et l’informatique ?
Certainement pas, mais brocarder une hiérarchie de droit divin ou des collaborateurs démotivés, probablement.
Ironiser sur les nouveaux gourous et les panacées à la mode informatique... assurément !

  Sommaire  

 Q

  • Qualité Totale :
    Résultat que l’on n’obtiendra jamais... mais objectif que l’on se fixe pour stresser la concurrence.
  • Quinquennat :
    Durée maximale de l’état de grâce pour un manager.
    Au-delà, il lui faut justifier les désordres commis, et souvent négocier un nouvel état de grâce... ailleurs.

 R

  • Recrutement :
    L’idéal serait d’embaucher n’importe qui, capable de faire n’importe quoi.
    On pourrait ensuite lui demander n’importe quand de travailler n’importe où.
  • Relatif :
    A force d’exagérer l’impuissance relative de l’intelligence, les psychologues négligent parfois de s’en servir.
  • Ressource :
    Pour le Larousse, c’est « ce que l’on emploie dans une situation fâcheuse, pour se tirer d’embarras ».
    Dans le langage des managers, c’est... le personnel !
  • Réussite :
    Il n’y a que deux sortes de collaborateurs : ceux qui réussissent en peinant laborieusement, et ceux qui mentent.
  • Révolution :
    Mouvement orbital périodique qui permet au manager de revenir régulièrement à ses idées premières, confirmant à sa pensée une remarquable permanence dans la stabilité.

 S

  • Schizophrène :
    Employé contrarié qui a dû accepter, un jour, la fonction de manager.
  • Sclérose de la stratégie :
    Fuite en avant vers le passé.
  • Secrétaire :
    J’aime bien les secrétaires, car, quand elles n’ont pas de travail, elles s’investissent en relations publiques, ce qui fait qu’elles ne perdent jamais vraiment leur temps.
  • Souris :
    Petit mammifère rongeur, relié par la queue à un ordinateur.
    Cause d’important dégâts à la raison.
  • Stratégie :
    Erreur future élaborée pour pallier aux erreurs à court terme.
  • Succés :
    Ce qui fait le succès d’un consultant est son absence totale de subjectivité, ajoutée à l’absence totale d’objectivité du client.
  • Système expert :
    D’après le néo-marxisme, exploitation de l’ordinateur par l’ordinateur.

 T

  • Tact :
    Le tact, dans la négociation avec un manager, c’est de savoir jusqu’à quel point vous ne menacez pas sa place.
  • Technologie avancée :
    Comme certains fromages, lorsqu’elle est trop avancée, technologie à la limite de la putréfaction.
  • Tension :
    Etat de ce qui est tendu.
    Effort continu sur un sujet donné.
    A observer certains managers devant leur bureau, on imagine que l’érection intellectuelle n’est plus un vain mot.
  • Terrain :
    Sur le terrain, certaines théories paraissent si stupides que même les intellectuels (et les managers) s’en rendent parfois compte.
  • Théorique :
    Du domaine de la spéculation.
    Sans rapport avec la réalité.
    Exemple : les évolutions de carrière en tant qu’assistant(e).
  • Travailler :
    On pense être né pour travailler.
    Puis, lorsqu’on devient manager, on pense valoir mieux que ça.

 U

  • Unique :
    Vous pensez l’être jusqu’au jour où...

 V

  • Vaporeux :
    Léger et flou.
    Tonalité du discours de certains collaborateurs quand on les interroge sur l’efficacité de leur poste de travail en particulier, ou sur la rentabilité de leur tâche en général.
  • Vernis :
    Aspect séduisant, brillant, mais superficiel.
    Première opinion que l’on a d’un directeur de la communication.
    Hélas... aussi souvent la dernière.
  • Vidéoprojecteur (ou rétroprojecteur) :
    Outil fondamental pour le manager.
    Comme son nom l’indique, permet de projeter des idées, le plus souvent déjà dépassées.
  • Visualisation :
    Oeil du maître... permet au chef de service de jauger avec une extrême précision les qualités de ses futurs collaborateurs.

 Z

  • Zéro défaut :
    Concept révolutionnaire réducteur de valeur ajoutée.
    Que devient la hiérarchie s’il n’y a pas de défauts à corriger ?

 Dédicace

« A toutes les victimes de ceux qui se prennent trop au sérieux ! »

P.-S.

Inspiré de « Dictionnaire des gros maux de l’entreprise » de Helbé et Jissey - 1990 - ISBN 2-7234-1285-7-IX 90

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