On est ce que l’on fait le plus souvent...
Peu importe ce que l’on pense ou ce que l’on veut réellement,
on est avant tout ce que l’on fait.

D’abord parce que l’entourage et l’environnement ne réagissent pas aux idées mais aux actes :

  • Celui qui se croit doux et tendre et bat ses enfants et son chien tous les soirs est en réalité un violent, qui ne produit que de la souffrance ; peu importent ses intentions, il peut être à l’origine d’un homicide involontaire.
  • Celui qui n’arrête pas de se répéter que devant une situation vraiment grave il ferait face, alors que tous les jours il se dérobe aux moindres devoirs et difficultés, est en réalité un lâche.

Ensuite parce que l’on se détermine soi-même par le conditionnement que l’on se donne :

  • Celui qui court ses dix kilomètres deux fois par semaine devient un sportif et aura le cœur, les poumons et les muscles d’un sportif.
  • Celui qui renvoie systématiquement son trot à la semaine prochaine est un procrastineur, et en prime perd sa forme physique.

Enfin, aussi, parce que l’image que l’on projette contribue en retour à déterminer la réalité que l’on est :

  • Car si la relation entre un objet et son image est univoque (c’est l’objet qui détermine l’image), la relation entre un sujet et son image est au contraire réciproque, symétrique ou encore systémique (la perception de sa propre image a une influence sur le sujet lui-même).

Comme dans la prédiction auto-déterminante (répétez à quelqu’un qu’il est le meilleur et il le deviendra), si on agit tous les jours comme une personne déterminée et courageuse, c’est ainsi que les autres nous percevront, et le simple fait qu’ils nous perçoivent ainsi nous aidera à l’être ou à le devenir (et de même dans le cas contraire).

Ainsi, il faut penser et agir en fonction du « Je fais ce que je veux devenir ! ».

Mais cela peut faire peur...
On peut être angoissé par rapport au changement qui va s’opérer, peur de se mettre dans une situation d’insécurité, peur de ce que l’on va découvrir, peur de l’inconnu...

Mais finalement, au bout compte, cette « peur », c’est une peur de quoi ?
Comme tout le monde, on est capable de citer trois peurs en une seconde : par exemple qu’il pleuve avant que je sois arrivé, que mon conjoint cesse de m’aimer, du chômage, etc.

Pourtant pour avancer, il faut avoir confiance en nous...
J’ai confiance, mais en quoi ?
Alors là, il nous faut plus de temps pour trouver trois raisons d’avoir confiance !

C’est un tort, c’est ce qui explique que nous vivons plus dans la peur et sur un mode défensif (même si nous ne le montrons pas) que dans la confiance et sur un mode expansif.
Donc on se force à trouver trois raisons d’avoir confiance (ou cinq, ou dix).
Et on sépare les certitudes des fortes probabilités.

D’abord on s’efforce de trouver au moins une certitude positive dans le même registre que chacune des trois peurs que l’on a pu citer spontanément :

  • J’ai peur qu’il pleuve, soit, mais je sais aussi pertinemment que la pluie, qui ne sera d’ailleurs pas ma première, ne me tuera pas.
  • etc.

Mais il faut aussi trouver des certitudes positives encore plus importantes, et rassurantes, qui sont nos vraies raisons d’avoir confiance en l’avenir.
Il n’est pas inutile de les écrire, même si elles paraissent évidentes une fois quand les aura énoncées... On peut, par exemple, les noter sur une page d’un cahier ou d’un agenda, où l’on retombera forcément dessus un jour ou l’autre...

Pour finir cet article, je crois et j’écrit « J’ai plus de certitudes que de peurs ! »...