Une histoire vraie qui illustre très bien le « Tout ce qui s’en va revient... » !

Il s’appelait Fleming, c’était un pauvre fermier écossais.
Un jour, alors qu’il tentait de gagner la vie de sa famille, il entendit un appel au secours provenant d’un marécage proche. Il laissa tomber ses outils, y courut et y trouva un jeune garçon enfoncé jusqu’à la taille dans le marécage, apeuré, criant et cherchant à se libérer.
Le fermier sauva le jeune homme de ce qui aurait pu être une mort lente et cruelle.

Le lendemain, un attelage élégant se présenta à la ferme.
Un noble, élégamment vêtu, en sorti et se présenta comme étant le père du garçon que le fermier avait aidé.
- « Je veux vous récompenser », dit le noble. « Vous avez sauvé la vie de mon fils ».
- « Non, je ne peux accepter de paiement pour ce que j’ai fait », répondit le fermier écossais.
A ce moment, le fils du fermier vint à la porte de la cabane.
- « C’est votre fils ? » demanda le noble.
- « Oui », répondit fièrement le fermier.
- « Je vous propose un marché. Permettez-moi d’offrir à votre fils la même éducation qu’à mon fils. Si le fils ressemble au père, je suis sûr qu’il sera un homme duquel tous deux seront fiers ».
Et le fermier accepta.

Le fils du fermier Fleming suivit les cours des meilleures écoles et au final, fut diplômé de l’Ecole de Médecine de l’Hôpital Sainte Marie de Londres. Il continua jusqu’à être connu du monde entier.
Le fameux Dr Alexander Fleming avait en effet découvert la pénicilline.

Des années plus tard, le fils du même noble qui avait été sauvé du marécage avait une pneumonie.

Qui lui sauva la vie cette fois ?...
La pénicilline.
Comment s’appelait le noble ?
Sir Randolph Churchill.
Son fils ?
Sir Winston Churchill.

La Pénicilline ou les pénicillines ?

Les pénicillines sont des antibiotiques bêta-lactamines.
A la base, la pénicilline est une toxine qui provient de la moisissure pénicillium provenant du champignon Pénicillium Notatum et qui est inoffensive pour l’homme.
Elles n’ont été introduites pour des thérapies qu’à partir de 1941 ou 1943, treize ans suivant leur découverte, et sont utilisées dans le traitement d’infections bactériennes, principalement contre des germes gram-positifs.
Elles furent officiellement découvertes, et en tout cas promues, par l’écossais Sir Alexander Fleming le 3 septembre 1928 (pénicilline G) bien qu’un médecin français Ernest Duchesne réalisa en 1894 une thèse de médecine intitulée “Contribution à l’étude de la concurrence vitale chez les micro-organismes : antagonisme entre les moisissures et les microbes” qui étudiait en particulier l’interaction entre Escherichia coli et Penicillium glaucum.

Les pénicillines ont pour formule chimique :

R - C9 H11 N2 O4 S

où « R » est une chaîne variable.

Leur mode d’action

Les pénicillines et les autres antibiotiques β-lactames agissent par inhibition de la formation des liens inter-peptidoglycanes dans la paroi cellulaire bactérienne. La moitié bêta-lactame des pénicillines se lie à l’enzyme qui devrait se lier aux molécules de peptidoglycane des bactéries et empêche ainsi la multiplication des bactéries.

Les pénicillines ne tuent pas les agents pathogènes sur lesquelles elles agissent : elles bloquent simplement leur mécanisme de reproduction, ce qui leur permet de ne pas submerger par leur nombre les défenses naturelles de l’organisme.

Cependant, certains agents pathogènes développent une résistance à la pénicilline en dégradant le noyau β-lactame (par hydrolyse de la liaison amide) grâce à la β-lactamase, ce qui cause l’inactivation de l’antibiotique.
Pour contrer cela, on utilise un inhibiteur de cette enzyme, l’acide clavulanique.

Et le fromage me diriez-vous ?

C’est le Roquefort (fromage bien goûteux au demeurant) qui a été utilisé, naguère, pour ses effets antibactériens contenu dans son champignon bleu, le Penicillium.

Quelqu’un a dit un jour “Tout ce qui s’en va revient”, et on en revient bien souvent aux plaisirs de la table  !